Le Togo ne participera pas à la Coupe d'Afrique des Nations 2010. Après un défilé d'annonces contradictoires depuis 48 heures et l'attaque des rebelles du Front de libération de l'enclave de Cabinda (FLEC) qui a coûté la vie à deux membres de l'encadrement togolais et à un chauffeur de bus vendredi, la nouvelle a été révélée par Emmanuel Adebayor, «capitaine et porte-parole du Togo», sur RMC ce dimanche. «Si on parle de morts, la compétition doit être annulée. Mais la CAF en a décidé autrement. Nous, on va rentrer et on souhaite bon courage à ceux qui vont rester, surtout au Burkina Faso, à la Côte d'Ivoire et au Ghana». Une nouvelle volte face, quelques heures seulement après la décision des joueurs de finalement rester en Angola pour participer à la CAN à l'issue d'une réunion tenue tard samedi soir, «en mémoires aux disparus». Sauf que le gouvernement togolais ne l'entendait pas du tout de cette oreille. Ce dimanche matin, le porte-parole du gouvernement a rappelé qu'il maintenait sa position et qu'il réclamait le retour à Lomé de son équipe.
via www.lefigaro.fr
Outre les évènements qui ont été inattendus, une violence qui touche à nouveau le sport pour des raisons politiques, il se pose la question de l'ingérence d'un gouvernement dans les affaires du football.
En effet, le gouvernement togolais a décidé notamment par la parole de son premier ministre de rappeler l'équipe nationale de football "Si à l'ouverture de la CAN (...), une équipe ou quelque personne se présente sous la bannière du Togo, ce serait une fausse représentation, a expliqué Gilbert Fossoun Houngbo. Nous avons compris la démarche des joueurs qui voulaient exprimer une manière de venger leurs collègues décédés mais ce serait irresponsable de la part des autorités togolaises de les laisser continuer".
Cette attitude qui semble tout à fait indiquée est pourtant contraire aux prescrits de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) qui interdit que les gouvernements et les Etats ne prennent des décisions qui ont une influence sur une compétition.
Voyons les suites que la FIFA réservera à cette douloureuse affaire.