PolyBlog

La semaine Proust

Les passions sont comme des bibliothèques où le vulgaire séjourne sans connaître les trésors qu'elles contiennent.

[Marcel Proust]

Louise Bourgoin : embellie permanente...

Oliboy poète du soir, espoir, cadeau :-).

Louise,

la pluie vous est soumise
la brise poétisée
l'embellie symbolisée
météo devenue désir
Soleil au rang de sbire

En dessous de la vidéo je vous ai mis la version complète du générique de la météo. Youngfolks par Peter Bjorn and john...Excellent !

Louise Bourgoin - Meteo canal+
envoyé par napolit

La semaine Proust

Le regret est un amplificateur du désir.

[Marcel Proust]

La semaine Proust

Il est doux à tout âge de se laisser guider par la fantaisie.

[Marcel Proust]
Extrait de Jean Santeuil

Le chat de Philippe Geluck en mini album

Le felin le plus connu du royaume vient d'accoucher de 5 mini volumes "best-of". Longtemps en rubrique quotidienne du journal "Le Soir", le fameux Chat est à retrouver maintenant chaque semaine dans le supplément Victoire.
Les albums sont en vente en librairie au prix de 5,10 EUR par unité, accompagnés d'un bon à découper dans le Soir. Les dates de publication sont le 16/5, le 23/5, le 30/5, le 6/6 et le 13/6. Le 1er mini album est constitue de dessins 100% inedits. Chat alors !

Poète de la semaine: Arthur Rimbaud

Ophélie

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
    La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
    Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles ...
    - On entend dans les bois lointains des hallalis.

    Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
    Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
    Voici plus de mille ans que sa douce folie
    Murmure sa romance à la brise du soir.

    Le vent baise ses seins et déploie en corolle
    Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
    Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
    Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

    Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
    Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
    Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile:
    - Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

Poète de la semaine : Paul Verlaine 4éme partie

La chanson des ingénues

          Nous sommes les Ingénues
          Au bandeaux plats, à oil bleu,
          Qui vivons, presque inconnues,
          Dans les romans qu'on lit peu.

          Nous allons entrelacées,
          Et le jour n'est pas plus pur
          Que le fond de nos pensées,
          Et nos rêves sont d'azur ;

          Et nous courons par les prés,
          Et rions et babillons
          Des aubes jusqu'aux vesprées,
          Et chassons aux papillons ;

          Et des chapeaux de bergères
          Défendent notre fraîcheur,
          Et nos robes - si légères -
          Sont d'une extrême blancheur ;

          Les Richelieux, les Caussades
          Et les chevaliers Faublas
          Nous prodiguent les oillades,
          Les saluts et les " hélas ! " ,

          Mais en vain, et leurs mimiques
          Se viennent casser le nez
          Devant les plis ironiques
          De nos jupons détournés ;

          Et notre candeur se raille
          Des imaginations
          De ces raseurs de muraille,
          Bien que parfois nous sentions

          Battre nos cours sous nos mantes
          À des pensers clandestins,
          En nous sachant les amantes
          Futures des libertins.

Sa vie:

Verlaine voyage avec Rimbaud, les disputes sont fréquentes, les deux hommes sont trop différents et leur relation s'étiole d'orage en orage.
En 1873 ,suite à une de leurs nombreuses disputes, Verlaine blesse Rimbaud avec un revolver, il sera condamné à deux ans de prisons. C'est en prison qu'il compose ses premiers poèmes mystiques...

A suivre...

Poète de la semaine : Paul Verlaine 2ème partie

"Ballade"   

J'ai rêvé d'elle, et nous nous pardonnions
        Non pas nos torts, il n'en est en amour,
        Mais l'absolu de nos opinions
        Et que la vie ait pour nous pris ce tour.
        Simple elle était comme au temps de ma cour,
        En robe grise et verte et voilà tout,
        (J'aimais toujours les femmes dans ce goût.)
        Et son langage était sincère et coi.
        Mais quel émoi de me dire au débout :
        J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.

        Elle ni moi nous ne nous résignions
        À plus souffrir pas plus tard que ce jour.
        Ô nous revoir encore compagnons,
        Chacun étant descendu de sa tour
        Pour un baiser bien payé de retour !
        Le beau projet ! Et nous étions debout,
        Main dans la main, avec du sang qui bout
        Et chante un fier donec gratus. Mais quoi ?
        C'était un songe, ô tristesse et dégoût !.
        J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.
        Et nous suivions tes luisants fanions,
        Soie et satin, ô Bonheur vainqueur, pour
        Jusqu'à la mort, que d'ailleurs nous niions.
        J'allais par les chemins en troubadour,
        Chantant, ballant, sans craindre ce pandour
        Qui vous saute à la gorge et vous découd
        Elle évoquait la chère nuit d'Août
        Où son aveu bas et lent me fit roi.
        Moi, j'adorais ce retour qui m'absout.
        J'ai rêvé d'elle et pas elle de moi.

Sa vie:

Verlaine est d'un tempérament romantique et timide, ce qui engendre chez lui une certaine fragilité.
Déprimé par plusieurs deuils familiaux, il se tourne vers la boisson et ce n'est qu'à la rencontre de sa future femme qu'il se détournera temporairement de l'alcool .

C'est alors que Verlaine croise le chemin d'Arthur Rimbaud dont il tombe littéralement amoureux. Il abandonne sa femme pour suivre Rimbaud...A suivre

Poète de la semaine : Paul Verlaine

Découvrez chaque semaine un recueil de poèmes d'un auteur choisi ainsi que quelques annecdotes à son sujet:

Cette semaine:  Paul Verlaine

Mon Rêve familier (extrait du recueil "Poèmes Saturniens")

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? –Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.

Paul Marie Verlaine dit Paul Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.

Verlaine se situe dans une lignée de poètes désenchantés et rebelles tout comme  Charles Baudelaire (1821-1867), Arthur Rimbaud (1854-1891) ou encore Villiers de l’Isle-Adam (1838-1889).

Michael Jordan, the world he made

Cet ouvrage de David Halberstam retrace la carrière d'un des plus grands athlètes de notre époque, tous sports confondus, Michael Jordan. Il s'attarde non seulement sur la carrière sportive du basketteur, mais surtout sur l'impact immense qu'il a eu sur le nouveau "sport-business". Ce livre nous amène au coeur des contrats juteux signés par la star américaine. L'auteur ne s'attarde pas uniquement sur les montants astronomiques de ces contrats, mais s'intéresse également à l'impact que ceux-ci ont eu sur leur époque. Cet ouvrage est un must pour tous les passionés de business. Ils y trouveront bon nombre de réponses à leurs questions sur les rouages du sport, des contrats publicitaires, des pressions des marques, des enjeux, etc.. A lire sans plus attendre... David Halberstam, Broadway; 1st Broadway Books Trade Pbk. Ed edition (February 1, 2000)