J’ai souvent caressé l’idée d’acquérir un de ces célèbres carnets de Moleskine. Vous savez, ces petits carnets noirs de poche qui furent jadis les indispensables accessoires à la panoplie du parfait artiste ou écrivain voyageur. Cafés littéraires au décor d’un autre âge, plume d’oie et encre de chine, écriture élégante… font partie d’un univers littéraire imaginaire… que je me suis créé au fil des années. Onirisme… Peut-être, fonction cathartique de la littérature, sans aucun doute. N’avez-vous jamais ressenti le besoin de vous évader, de perdre toutes notions d’unité de temps ou de lieu ? Ne sommes-nous pas en définitive des êtres constitués de chair et de sang mais aussi d’un palpitant … ce cœur qui ignore la raison et s’enflamme avec passion … ?
Alain MABANCKOU s’est vu décerner le prix des Cinq Continents de la Francophonie, le prix Ouest-France / Etonnants voyageurs et le prix RFO du livre pour son roman Verre Cassé (Le Seuil, 2005) dont je vous livre ici un extrait « Disons que le patron du bar « Le Crédit a voyagé m’a remis un cahier que je dois remplir, et il croit dur comme fer que moi, Verre Cassé, je peux pondre un livre parce que, en plaisantant, je lui avais raconté un jour l’histoire d’un écrivain célèbre qui buvait comme une éponge, …mais quand il lira tout cela je ne serai plus un client de son bar, j’irai traîner mon corps squelettique ailleurs, je lui aurai remis le document à la dérobée en lui disant « mission terminée » »
Le carnet de Moleskine, vous l’avez compris, c’est la petite madeleine de Proust qui s’est imposée à mon esprit à la lecture de ces quelques lignes du début du roman « Verre Cassé » d’Alain MABANCKOU. Le livre lu et posé à présent à mon chevet, je ne puis que vous inviter à découvrir cet univers, ce portrait d’une Afrique inattendue et ensuite … à me faire part de vos impressions post-lecture sur PolyBlog.be. Au plaisir de vous lire …
Mireille Szalay
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